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FIND

Section: User Commands (1)
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NOM

find - Rechercher des fichiers dans une hiérarchie de répertoires  

SYNOPSIS

find [-H] [-L] [-P] [chemin...] [expression]  

DESCRIPTION

Cette page de manuel documente la version GNU de find. GNU find parcourt les arborescences des répertoires de chacun des chemins mentionnés, en évaluant les expressions fournies pour chaque fichier rencontré. L'évaluation de l'expression se fait de gauche à droite, en suivant les règles de priorité décrites dans la section OPÉRATEURS, jusqu'à l'obtention du résultat (par exemple la partie gauche est fausse pour un opérateur et, vraie pour un opérateur ou), puis find passe au nom de fichier suivant.

Si vous utilisez find dans un environnement dans lequel la sécurité est importante (si vous l'utilisez par exemple pour faire des recherches dans des répertoires qui sont accessibles en écriture à d'autres utilisateurs), vous devriez lire le chapitre « Considérations de sécurité » de la documentation de findutils. Cette documentation, fournie par findutils, s'appelle Finding Files (en anglais). Elle contient bien plus de détails et d'explications que cette page de manuel, et peut donc être considérée comme une source d'informations plus utile.  

OPTIONS

Les options « -H », « -L » et « -P » contrôlent le traitement des liens symboliques. Les paramètres de la ligne de commande qui les suivent sont considérés comme des fichiers ou des répertoires à examiner, et ce jusqu'au premier paramètre qui commence par « - », « ( », « ) », « , », ou « ! ». Ce paramètre, et tous ceux qui suivent, sont considérés comme décrivant ce qui doit être recherché. Si aucun chemin n'est précisé, c'est le répertoire courant qui est utilisé. Si aucune expression n'est donnée, c'est l'ordre « -print » qui est utilisé (quoi qu'il en soit, vous devriez plutôt utiliser « -print0 »).

Cette page de manuel décrit les « options » contenues dans la liste d'expressions. Ces options contrôlent le comportement de find mais sont indiquées immédiatement après le dernier chemin. Les trois options « réelles » « -H », « -L » et « -P » doivent être saisies avant le premier chemin, le cas échéant.

-P
Ne jamais suivre les liens symboliques, ce qui est le comportement par défaut. Quand find analyse ou affiche les informations concernant un fichier, et que ce fichier est un lien symbolique, les informations utilisées sont celles qui concernent le lien symbolique lui-même (et non le fichier pointé).

-L
Suivre les liens symboliques. Quand find analyse ou affiche les informations concernant un fichier, ce sont celles extraites des caractéristiques du fichier vers lequel mène les liens, et non celle du lien lui-même (sauf s'il s'agit d'un lien cassé, ou si find est incapable d'analyser le fichier vers lequel pointe le lien). L'utilisation de cette option implique -noleaf qui sera toujours actif pour les utilisations ultérieures de l'option -P. Si l'option -L est active et que find découvre un lien symbolique vers un sous-répertoire lors de ses recherches, le sous-répertoire pointé par le lien symbolique sera examiné.
Quand l'option -L est active, le prédicat -type correspondra toujours au type du fichier pointé par le lien symbolique plutôt que celui du lien lui-même (sauf si le lien symbolique est cassé). Les prédicats -lname et -ilname renvoient toujours faux lors de l'utilisation de -L.

-H
Ne pas suivre les liens symboliques, sauf pour le traitement des paramètres de la ligne de commande. Quand find analyse ou affiche les informations concernant un fichier, celles qui sont utilisées viennent des propriétés du lien symbolique lui même (et non du fichier pointé). La seule exception à ce comportement est lorsqu'un fichier indiqué sur la ligne de commande est lui même un lien symbolique, et que ce lien peut être résolu. Dans ce cas, les informations traitées sont celles du fichier pointé par le lien (autrement dit, le lien est suivi). Les informations concernant le lien lui-même sont utilisées en dernier recours, si le fichier pointé par le lien symbolique ne peut être analysé. Si l'option -H est active, et que l'un des liens indiqués sur la ligne de commande est un lien symbolique pointant vers un répertoire, le contenu de ce répertoire sera analysé (sachant bien sûr que l'option -maxdepth 0 l'en empêcherait). Si plus d'une option parmi -H, -L ou -P est indiquée, chacune écrase les précédentes, et c'est la dernière qui apparaît sur la ligne de commande qui prime sur les autres. Puisque c'est l'option par défaut, on considère que c'est -P qui est actif, à moins que -H ou -L ne soient utilisées.

La version find du GNU évalue souvent des fichiers pendant l'analyse de la ligne de commande, et ce avant qu'une recherche n'ait commencée. Ces options modifient aussi la façon dont les paramètres sont traités. Plus précisément, il existe un certain nombre de tests qui compare les fichiers listés sur la ligne de commande et le fichier en cours d'analyse. Dans tous les cas de figure, un fichier de la ligne de commande a été analysé et certaines de ses caractéristiques ont été mémorisées. Si le fichier indiqué est en fait un lien symbolique, et que l'option -P est active (ou que ni -H ou -L n'ont été précisées), alors l'information qui sera utilisée pour les comparaisons sera extraite des propriétés du lien symbolique. Sinon, elle sera extraite des propriétés du fichier pointé par le lien. Si find ne peut suivre le lien (soit parce ce qu'il ne dispose pas des privilèges suffisants, soit parce que le lien pointe vers un fichier inexistant), alors ce sont les propriétés du lien lui-même qui seront utilisées. Quand les options -H ou -L sont actives, tout lien symbolique donné comme paramètre à -newer sera déréférencé, et le « timestamp » utilisé sera celui du fichier pointé par le lien symbolique. Ceci s'applique de la même façon à -anewer et -cnewer.

L'option -follow a le même effet que -L, sauf qu'elle agit à l'endroit où elle apparaît (c'est à dire que si -L n'est pas utilisée, tout lien symbolique qui apparaît sur la ligne de commande après -follow sera déréférencé, et ceux apparaissant avant ne le seront pas).

 

EXPRESSIONS

L'expression est constituée d'options (affectant l'ensemble des opérations plutôt que le traitement d'un fichier particulier, et renvoyant toujours vrai), de tests (renvoyant une valeur vraie ou fausse), et d'actions (ayant des effets de bords et renvoyant une valeur vraie ou fausse), tous ces éléments étant séparés par des opérateurs. Quand un opérateur est manquant, l'opération par défaut -and est appliquée.

Si l'expression ne contient pas d'action autre que -prune, find applique l'action -print par défaut à tous les fichiers pour lesquels l'expression est vraie.

 

OPTIONS

Toutes les options renvoient toujours la valeur vraie. Excepté pour -follow et -daystart, elles ont toujours un effet global, plutôt que de s'appliquer uniquement à leur emplacement dans l'expression. De ce fait, pour améliorer la lisibilité, il est préférable de les placer au début de l'expression. Vous recevrez un avertissement dans les autres cas.
-daystart
Mesurer les temps (avec -amin, -atime, -cmin, -ctime, -mmin, et -mtime) depuis le début de la journée plutôt que depuis 24 heures. Cette option n'affecte que les tests qui sont indiqués plus loin sur la ligne de commande.
-depth
Traiter d'abord les sous-répertoires avant le répertoire lui-même.
-d
Un synonyme de -depth, dans un but de compatibilité avec FreeBSD, NetBSD, MacOS X et OpenBSD.
-follow
Obsolète, utilisez plutôt l'option -L à la place. Déréférence les liens symboliques. Ceci implique l'option -noleaf. L'option -follow n'affecte que les tests qui apparaissent après son apparition sur la ligne de commande. Sauf dans le cas où l'option -H ou -L est indiquée, la position de l'option -follow change le comportement du prédicat -newer, et tout fichier donné en paramètre de -newer sera déréférencé s'il s'agit d'un lien symbolique. La même remarque s'applique à -anewer et -cnewer. De la même façon, le prédicat -type correspondra toujours au type du fichier pointé par le lien symbolique plutôt que le type du lien lui-même. Les prédicats -lname et -ilname renvoient toujours faux lorsqu'on utilise -follow.
-help, --help
Afficher un message d'aide concernant l'utilisation de find sur la sortie standard et se terminer normalement.
-ignore_readdir_race
Normalement, find affiche un message d'erreur quand il échoue lors de l'analyse d'un fichier. Si vous utilisez cette option et que le fichier est effacé entre le moment où find lit le nom du fichier dans le répertoire et celui où il essaye de l'analyser, vous n'obtiendrez aucun message d'erreur. Cela s'applique aussi aux fichiers et répertoires dont vous avez donné les noms sur la ligne de commande. Cette option prend effet dès le moment où la ligne de commande est lue, ce qui veut dire que vous ne pouvez pas rechercher sur une partie du système de fichiers avec cette commande active, et sur une autre partie avec cette commande désactivée (si vous devez faire cela, vous utiliserez plutôt deux commandes find, une avec l'option et l'autre sans).
-maxdepth n
Descendre au plus à n niveaux de profondeur des répertoires (n étant un entier positif ou nul), dans les paramètres fournis sur la ligne de commande. « -maxdepth 0 » signifie que les tests et les actions ne s'appliquent qu'aux paramètres de la ligne de commande.
-mindepth n
Ne pas appliquer les tests ou les actions à des niveaux de profondeur inférieurs à n. n est un entier positif ou nul. « -mindepth 1 » signifie que les tests et les actions s'appliquent à tous les fichiers sauf aux paramètres de la ligne de commande.
-mount
Ne pas parcourir les répertoires situés sur d'autres systèmes de fichiers. Il s'agit d'une alternative à l'option -xdev, assurant la compatibilité avec d'anciennes versions de find.
-noignore_readdir_race
Désactiver l'effet de -ignore_readdir_race.
-noleaf
Ne pas optimiser en supposant que les répertoires contiennent deux sous-répertoires de moins que leur nombre de liens physiques. Cette option est nécessaire lorsque l'on parcourt des systèmes de fichiers ne suivant pas les conventions Unix concernant les liens de répertoires, comme les systèmes MS-DOS, les CD-ROM ou les points de montage de volumes AFS. Chaque répertoire sur un système de fichiers Unix dispose d'au moins deux liens physiques, son nom et « . ». De plus, chaque sous-répertoire a également un lien « .. » vers le répertoire parent (s'il existe). Quand find examine un répertoire, il sait qu'il y a deux sous-répertoires de moins que de liens vers le répertoire. Une fois qu'il a rencontré le nombre prévu de sous-répertoires, il est donc sûr que le reste des entrées est constitué de fichiers autres que des sous-répertoires. Ces fichiers sont des feuilles ([NDT] « leaf ») dans l'arborescence des répertoires. S'il n'y a que les noms de fichiers à examiner, il n'a plus besoin de vérifier leur nature, ce qui entraîne une augmentation notable de la vitesse de traitement.
-regextype type
Définir la syntaxe des expressions rationnelles des tests -regex et -iregex qui seront indiqués plus loin sur la ligne de commande. Les types actuellement implémentés sont emacs (type par défaut), posix-awk, posix-basic, posix-egrep et posix-extended.

-version, --version
Afficher le numéro de version de find et se terminer normalement.
-warn, -nowarn
Activer ou désactiver les messages d'avertissement. Ces messages d'avertissements concernent l'usage de la ligne de commande, et non les événements que find peut rencontrer lorsqu'il explore les répertoires. Le comportement par défaut est d'activer -warn si l'entrée standard est un tty, et -nowarn dans les autres cas.
-xdev
Ne pas parcourir les répertoires situés sur d'autres systèmes de fichiers.

 

TESTS

Les paramètres numériques peuvent être indiqués comme suit :
+n
supérieur à n,
-n
inférieur à n,
n
strictement égal à n.
-amin n
Dernier accès au fichier il y a n minutes.
-anewer fichier
Dernier accès au fichier plus récent que la dernière modification de fichier. Si le fichier est un lien symbolique et que les options -H ou -L sont actives, c'est toujours la date de dernière modification du fichier pointé qui est utilisée.
-atime n
Dernier accès au fichier il y a n*24 heures. Lorsque find calcule le nombre de période de 24 heures depuis lequel le fichier a été accédé, la partie fractionnelle est ignorée. Ainsi, pour correspondre à -atime +1, un fichier doit avoir été accédé il y a au moins deux jours.
-cmin n
Date de dernière modification du fichier il y a n minutes.
-cnewer fichier
Date de dernière modification du fichier plus récente que la date de dernière modification du fichier donné. Si le fichier donné est un lien symbolique et que les options -H ou -L sont actives, alors c'est la date de dernière modification du fichier pointé par le lien qui est considérée.

-ctime n
Date de dernière modification du fichier il y a n*24 heures. Consultez l'explication concernant -atime pour comprendre comment les effets d'arrondis altèrent l'interprétation de la date de dernière modification du fichier.
-empty
Fichier vide. De plus, ce fichier doit être régulier ou être un répertoire.
-false
Toujours faux.
-fstype type
Fichier se trouvant sur un système de fichiers du type indiqué. Les types valides de systèmes de fichiers dépendent de la version d'Unix. Une liste non exhaustive des systèmes acceptés sur certaines versions d'Unix sont : ufs, 4.2, 4.3, nfs, tmp, mfs, S51K, S52K. Vous pouvez utiliser -printf avec la directive %F pour examiner les types de vos systèmes de fichiers.
-gid n
Fichier de GID numérique de n.
-group nom_groupe
Fichier appartenant au groupe nom_groupe (éventuellement ID numérique).
-ilname motif
Identique à -lname, mais sans différencier les majuscules et les minuscules. Si les options -L ou -follow sont actives, ce test renvoie toujours faux, à moins que le lien symbolique ne soit cassé.
-iname motif
Identique à -name, mais sans différencier les majuscules et les minuscules. Par exemple les motifs « to* » et « T??? » correspondent aux noms de fichiers « Toto », « TOTO », « toto », « tOto », etc. Dans ces motifs, et contrairement à l'expansion des noms de fichiers de l'interpréteur de commandes, un « . » initial peut correspondre au motif « * ». Ainsi, find -name *to acceptera le fichier « .toto ». Notez bien que vous devez protéger les motifs, cela va sans dire, car sinon, l'interpréteur de commandes appliquera l'expansion aux métacaractères qu'ils contiennent.

-inum n
Fichier dont le numéro d'inode est n. Il est en général plus facile d'utiliser le test -samefile.
-ipath motif
Se comporter comme -iwholename. Cette option est obsolète, veuillez ne plus l'utiliser.
-iregex motif
Identique à -regex, mais sans différencier les majuscules et les minuscules.
-iwholename motif
Identique à -wholename, mais la recherche n'est pas sensible à la casse.
-links n
Fichier ayant n liens.
-lname motif
Fichier représentant un lien symbolique, dont le contenu correspond au motif indiqué. Lors du développement des métacaractères, « / » et « . » ne sont pas traités différemment des autres caractères. Si les options -L ou -follow sont actives, ce test renvoie faux, sauf si le lien symbolique est cassé.
-mmin n
Fichier dont les données ont été modifiées il y a n minutes.
-mtime n
Fichier dont les données ont été modifiées il y a n*24 heures. Consultez l'explication sur -atime pour comprendre comment les effets d'arrondis affectent l'interprétation des dates de dernière modification des fichiers.
-name motif
Fichier dont le nom de base (sans les répertoires du chemin d'accès), correspond au motif du shell. Les métacaractères (« * », « ? », et « [] ») peuvent correspondre à un point « . » au début du nom du fichier (c'est une évolution de findutils-4.2.2, consultez la section CONFORMITÉ AUX STANDARDS plus loin). Pour ignorer un répertoire, ainsi que tous ses fichiers, utilisez l'option -prune (vous trouverez un exemple dans la description de l'option -wholename). Les parenthèses ne sont pas considérées comme des caractères spéciaux, bien que certains interpréteurs de commandes (dont le Bash) attribuent aux parenthèses un rôle particulier. La correspondance avec le nom du fichier est obtenue par l'utilisation de la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque. N'oubliez pas de protéger votre motif entre guillemets afin d'éviter l'expansion des métacaractères par l'interpréteur de commandes.

-newer fichier
Fichier modifié plus récemment que le fichier indiqué. Si le fichier fichier est un lien symbolique et que les options -H ou -L sont actives, c'est la date de modification du fichier pointé qui sera considérée.
-nouser
Fichier dont l'UID numérique ne correspond à aucun utilisateur.
-nogroup
Fichier dont l'identifiant de groupe numérique ne correspond à aucun groupe d'utilisateurs.
-path motif
Consultez -wholename. Le prédicat -path est aussi accepté par le find d'HP UX.
-perm mode
Fichier dont les autorisations d'accès sont fixées exactement au mode indiqué (en notation symbolique ou octale). Puisqu'une correspondance stricte est requise, vous risquez d'être obligé d'utiliser une chaîne de caractères plutôt compliquée lorsque vous utiliserez cette option avec le mode symbolique. « -perm g=w », par exemple, ne recherchera que les fichiers qui ont le mode 0020 (c'est à dire, ceux pour lesquels la permission d'écriture pour le groupe est la seule permission définie). Vous voudrez plus certainement utiliser les formes « / » ou « - », telles que « -perm -g=w », qui correspondent à tous les fichiers qui ont le droit d'écriture pour les groupes. Consultez la section EXEMPLES pour des exemples plus significatifs.
-perm -mode
Fichier ayant toutes les autorisations indiquées dans le mode. Les notations symboliques sont acceptées dans ce cas, et c'est en général comme cela que l'on veut s'en servir. Vous devez indiquer « u », « g » ou « o » si vous utilisez un mode symbolique. Consultez la partie EXEMPLES pour des exemples plus significatifs.
-perm /mode
Fichier ayant certaines des autorisations indiquées dans le mode. La notation symbolique est acceptée dans ce cas. Vous devez indiquer « u », « g » ou « o » si vous utilisez un mode symbolique. Consultez la partie EXEMPLES pour des exemples plus significatifs. Si aucune autorisation n'est indiquée dans mode, aucune correspondance ne sera trouvée. Toutefois, cela correspondra bientôt à tous les fichiers (l'objectif est d'être plus cohérent avec le comportement de perm -000).
-perm +mode
Déconseillé, ancienne méthode pour rechercher des fichiers ayant certaines des autorisations indiquées dans le mode. Vous devez plutôt utiliser -perm /mode. L'utilisation de la syntaxe « + » avec la notation symbolique vous réservera des résultats surprenants. Par exemple, « +x+u » est une notation symbolique valide (équivalente à +u,+x, c.-à-d. 0111) qui ne sera donc pas évaluée en tant que -perm +mode, mais plutôt comme l'option de recherche exacte -perm mode. Cela correspondra donc aux fichiers avec la permission « 0111 » précisément, et non ceux qui ont n'importe quel bit d'exécution activé. Si vous ne trouvez pas ce paragraphe clair, vous n'êtes pas le seul. Utilisez plutôt -perm /mode. Cet emploi du test -perm est déconseillé parce que la spécification POSIX requiert l'interprétation du premier + en tant que partie de la notation symbolique. Nous avons donc préféré l'usage de « / ».

-regex motif
Nom de fichier correspondant à l'expression rationnelle motif. Il s'agit d'une correspondance sur le chemin complet, pas d'une recherche. Par exemple, pour mettre en correspondance un fichier nommé « ./fubar3 », vous pouvez utiliser les expressions rationnelles « .*bar. » ou « .*b.*3 », mais pas « f.*r3 ». Les expressions rationnelles comprises par find sont, par défaut, celles d'Emacs. L'option -regextype permet d'en changer.
-samefile nom
Fichier qui se réfère à la même inode que nom. Quand -L est actif, cela inclut les liens symboliques.
-size n[cwbkMG]
Fichier utilisant n unités d'espace. On pourra utiliser les suffixes suivants :
« b »
Pour des blocs de 512 octets (comportement par défaut si rien n'est indiqué).
« c »
Pour indiquer des octets.
« w »
Pour des mots de deux octets.
« k »
Pour des kilo-octets (unités de 1 024 octets).
« M »
Pour des méga-octets (unités de 1 048 576 octets).
« G »
Pour des giga-octets (unités de 1 073 741 824 octets).
La taille ne prend pas en compte les blocs indirects, mais elle comptabilise les blocs des fichiers éparpillés non encore alloués. Gardez à l'esprit que les spécifications de format « %k » et « %b » de -printf gèrent différemment les fichiers éparpillés. Le suffixe « b » détermine toujours des blocs de 512 octets et jamais de 1 kilo-octets, ce qui diffère du comportement de -ls.

-true
Toujours vrai.
-type c
Fichier du type c :
b
Fichier spécial en mode bloc (avec tampon)
c
Fichier spécial en mode caractère (sans tampon)
d
Répertoire
p
Tube nommé (FIFO)
f
Fichier régulier
l
Lien symbolique, n'est jamais vrai si les options -L ou -follow sont actives, à moins que le lien symbolique ne soit cassé. Si vous voulez rechercher des liens symboliques alors que -L est actif, utilisez -xtype.
s
Socket
D
Door (Solaris)
-uid n
Fichier dont l'identifiant utilisateur numérique vaut n.
-used n
Fichier dont le dernier accès date de n jours après sa date de dernière modification.
-user utilisateur
Fichier appartenant à l'utilisateur indiqué (identifiant utilisateur numérique éventuellement)
-wholename motif
Fichier dont le nom correspond au motif motif. Les métacaractères « / » ou « . » ne sont pas interprétés, d'où, par exemple,
find . -wholename './sr*sc'
affichera un résultat pour un répertoire appelé « ./src/misc » (s'il existe). Pour omettre une branche complète de répertoires, utilisez -prune plutôt que de vérifier chaque fichier de l'arborescence. Pour ignorer par exemple le répertoire « src/emacs » et tous ces fichiers et sous répertoires tout en affichant le nom des autres fichiers trouvés, faites quelque chose comme :
find . -wholename './src/emacs' -prune -o -print
-xtype c
Identique à -type sauf si le fichier est un lien symbolique. Pour les liens symboliques, si les options -H ou -P ont été spécifiées, le test est vrai si le fichier pointé par le lien est de type c ; si l'option -L a été spécifiée, le test est vrai si c vaut « l ». Autrement dit, pour les liens symboliques, -xtype vérifie le type des fichiers que l'option -type ne vérifie pas.

 

ACTIONS

-delete
Effacer les fichiers, et renvoyer vrai si l'effacement a réussi. Si l'effacement échoue, un message d'erreur est envoyé. L'appel de cette action enclenche automatiquement l'activation de l'option « -depth ».

-exec commande ;
Exécuter la commande ; vrai si le code de retour 0 est renvoyé. Tous les paramètres qui suivent find sont considérés comme des paramètres pour la ligne de commande, jusqu'à la rencontre d'un caractère « ; ». La chaîne « {} » est remplacée par le nom du fichier en cours de traitement, ceci dans toutes ses occurrences sur la ligne de commande, et pas seulement aux endroits où elle est isolée, comme c'est le cas avec d'autres versions de find. Ces deux chaînes peuvent avoir besoin d'être protégées du développement de la ligne de commande par le shell, en utilisant le caractère d'échappement (« \ ») ou une protection par des guillemets. Consultez la section EXEMPLES pour des exemples d'utilisation de l'option « -exec ». La commande indiquée est exécutée à chaque fois qu'un fichier correspond. La commande est exécutée depuis le répertoire de départ. Il existe d'inévitables problèmes de sécurité associés à l'usage de l'option -exec, c'est pourquoi vous devriez utiliser l'option -execdir à la place.

-exec commande {} +
Cette variante de l'option -exec exécute la commande spécifiée sur le fichier sélectionné, mais en ajoutant le nom de chaque fichier trouvé à la fin de la ligne de commande. Le nombre total d'invocation de la commande sera donc très inférieur au nombre de fichiers trouvés. La ligne de commande est construite à la manière de xargs. Une seule instance de « {} » est permise à l'intérieur de la commande. La commande sera exécutée dans le répertoire de départ.

-execdir commande ;
-execdir commande {} +
Identique à -exec, sauf que la commande indiquée sera exécutée à partir du sous-répertoire contenant le fichier correspondant, qui n'est normalement pas celui à partir duquel vous avez lancé find. C'est une méthode bien plus fiable d'invocation de commande, puisqu'elle évite des conflits de résolution de chemins des fichiers trouvés. Comme pour l'option -exec, la forme avec « + » construira une ligne de commande de telle sorte qu'elle pourra traiter plusieurs fichiers trouvés en une passe (avec une restriction, chaque invocation de command ne portera que sur une liste de fichiers issue d'un seul et même répertoire). Si vous utilisez cette option, veillez bien à ce que votre variable d'environnement $PATH ne contienne pas une référence au répertoire courant, sinon un pirate pourrait lancer toutes les commandes qu'il souhaite en mettant un fichier au nom adéquat dans les répertoires où vous allez lancer un -execdir.

-fls fichier
Vrai ; comme -ls, mais écrire dans le fichier comme le fait -fprint. Le fichier en sortie est toujours crée, même si le prédicat n'est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.

-fprint fichier
Vrai ; écrire le nom complet dans le fichier. Si fichier n'existe pas au démarrage de find, il est créé. S'il existe, il est écrasé. Les noms de fichier « /dev/stdout » et « /dev/stderr » sont traités de manière spécifique, ils correspondent respectivement à la sortie standard et à la sortie d'erreurs. Le fichier de sortie est toujours crée, même si le prédicat n'est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.
-fprint0 fichier
Vrai ; comme -print0 mais écrire dans le fichier comme le fait -fprint. Le fichier de sortie est toujours crée, même si le prédicat n'est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.
-fprintf fichier format
Vrai ; comme -printf mais écrire dans le fichier comme le fait -fprint. Le fichier de sortie est toujours crée, même si le prédicat n'est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.
-ok commande ;
Comme -exec mais interroger d'abord l'utilisateur (en utilisant l'entrée standard). Si la réponse ne commence pas par « y » ou « Y », la commande n'est pas exécutée, et le test devient faux. Si la commande est lancée, son entrée standard est redirigée depuis /dev/null.

-print
Vrai ; afficher le nom complet du fichier sur la sortie standard, suivi d'un saut de ligne. Si vous redirigez la sortie standard vers un autre programme et qu'il y a la moindre chance qu'un des noms des fichiers que vous recherchez contienne un saut de ligne, alors vous devriez très sérieusement opter pour l'option « -print0 » plutôt que « -print ». Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.
-okdir commande ;
Comme -execdir mais interroge d'abord l'utilisateur (en utilisant l'entrée standard). Si la réponse ne commence pas par « y » ou « Y », la commande n'est pas exécutée, et le test devient faux. Si la commande est lancée, son entrée standard est redirigée depuis /dev/null.
-print0
Vrai ; afficher le nom complet du fichier sur la sortie standard, suivi d'un caractère nul (à la place du caractère saut de ligne que « -print » utilise). Ceci permet aux fichiers dont le nom contient un saut de ligne ou d'autres types de caractères non affichables, d'être correctement interprétés par les programmes utilisant les données en sortie de find. Cette option correspond à l'option « -0 » de xargs.
-printf format
Vrai ; afficher le format indiqué sur la sortie standard, en interprétant les séquences d'échappement « \ » et les directives « % ». La largeur et la précision des champs peuvent être spécifiés comme dans la fonction printf du langage C. Notez bien que la plupart des champs sont affichés selon « %s » plutôt que « %d », ce qui veut dire que les drapeaux ne fonctionneront peut-être pas comme vous vous y attendiez. Cela veut aussi dire que le drapeau « - » fonctionnera (il force l'alignement des champs à gauche). Contrairement à -print, -printf n'ajoute pas de saut de ligne à la fin de la chaîne. Les séquences d'échappement et les directives «  » sont les suivantes :
\a
Sonnerie.
\b
Effacement arrière (Backspace)
\c
Arrêter immédiatement l'impression du format et vider le flux de sortie.
\f
Saut de page
\n
Saut de ligne
\r
Retour chariot
\t
Tabulation horizontale
\v
Tabulation verticale
Caractère ASCII NUL.
\\
Un caractère « \ » littéral.
\NNN
Le caractère ASCII dont le code est NNN (en octal).

Un « \ » suivi de n'importe quel autre caractère est traité comme un caractère ordinaire ; ils sont donc affichés tous les deux.

%%
Un caractère pourcentage littéral (%)
%a
Date du dernier accès au fichier, dans le format renvoyé par la fonction C ctime(3).
%Ak
Date du dernier accès au fichier, dans le format spécifié par k, qui doit être soit un « @ », soit une directive pour la fonction C « strftime ». Les valeurs possibles de k sont indiquées ci-dessous, certaines d'entre-elles ne sont pas disponibles sur tous les systèmes, à cause des différences entre les fonctions « strftime » existantes.
@
Secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970 à 00 h 00 GMT.

Champs horaires :

H
Heure (00..23)
I
Heure (01..12)
k
Heure (0..23)
l
Heure (1..12)
M
Minute (00..59)
p
AM ou PM, avec la désignation locale
r
Heure au format 12 heures (hh:mm:ss [AP]M)
S
Secondes (00..61)
T
Heure au format 24 heures (hh:mm:ss)
+
La date et l'heure, séparées par un « + », « 2004-04-28+22:22:05 » par exemple. L'heure est donnée dans la zone horaire courante (qui peut être modifiée via la variable d'environnement TZ). Ceci est une extension GNU.
X
Représentation locale de l'heure (H:M:S)
Z
Fuseau horaire (par exemple MET), ou rien si le fuseau horaire est indéterminé.

Champs de date :

a
Abréviation locale du jour de la semaine (lun..dim)
A
Nom local entier du jour de la semaine, de longueur variable (lundi..dimanche)
b
Abréviation locale du mois (jan..déc)
B
Nom local entier du mois, de longueur variable (janvier..décembre)
c
Date et heure locales (Sam Nov 04 12:02:33 EST 1989)
d
Quantième du mois (01..31)
D
Date (mm/jj/aa)
h
Identique à b
j
Jour de l'année (001..366)
m
Mois (01..12)
U
Numéro de la semaine dans l'année, les semaines commençant le dimanche (00..53)
w
Jour de la semaine (0..6)
W
Numéro de la semaine dans l'année, les semaines commençant le lundi (00..53)
x
Représentation locale de la date (mm/jj/aa)
y
Les deux derniers chiffres de l'année (00..99)
Y
Année (1970...)
%b
Taille de l'espace disque consommé par le fichier, en nombre de blocs de 512 octets. Puisque l'espace disque est alloué par multiple de la taille d'un bloc du système de fichiers, on obtient souvent un résultat supérieur à %s/1024. Il peut aussi être inférieur si le fichier est éparpillé.
%c
Date de dernière modification du fichier, dans le format renvoyé par la fonction C « ctime ».
%Ck
Date de dernière modification du fichier, dans le format spécifié par k, comme pour la directive %A.
%d
Profondeur du fichier dans l'arborescence des répertoires, 0 signifiant que le fichier est un paramètre de la ligne de commande.
%D
Le numéro du périphérique sur lequel le fichier est rangé (la valeur du champ st_dev field de la structure stat) exprimé en décimal.
%f
Nom du fichier, sans aucun nom de répertoire (dernier élément uniquement).
%F
Type de système de fichiers sur lequel se trouve le fichier. Cette valeur peut être utilisée pour l'option -fstype.
%g
Nom du groupe propriétaire du fichier, ou identifiant de groupe numérique si le groupe n'a pas de nom.
%G
Identifiant de groupe numérique du fichier.
%h
Répertoires en tête du nom de fichier (tout sauf la dernière partie). Si le nom du fichier ne contient aucune barre oblique (NDT : slash) (donc si c'est un fichier du répertoire courant), alors l'option %h rajoutera « . ».
%H
Paramètre de la ligne de commande à partir duquel le fichier a été trouvé.
%i
Numéro d'inode du fichier (en décimal).
%k
Taille du fichier, en nombre de blocs de 1 kilo-octet. Puisque l'espace disque est alloué par multiple de la taille d'un bloc du système de fichiers, on obtient souvent un résultat supérieur à %s/1024. Il peut aussi être inférieur si le fichier est éparpillé.
%l
Destination du lien symbolique (vide si le fichier n'est pas un lien symbolique).
%m
Bits d'autorisation d'accès au fichier (en octal). Cette option utilise les nombres « traditionnellement » utilisés dans la plupart des implémentations d'Unix, mais si votre système utilise un ordre inhabituel de la forme octal des bits de permissions, alors vous observerez une différence entre la valeur réelle des valeurs du fichiers et la sortie de %m. On veut habituellement un zéro en début de ce nombre, et pour l'obtenir, vous pouvez utiliser le drapeau # (« %#m », par exemple).
%M
Les permissions du fichier (sous forme symbolique, comme dans ls). Cette directive n'est disponible que dans les versions de findutils 4.2.5 et suivantes.
%n
Nombre de liens physiques sur le fichier.
%p
Nom du fichier.
%P
Nom du fichier, en retirant le nom du paramètre de ligne de commande à partir duquel le fichier a été trouvé.
%s
Taille du fichier en octets.
%t
Date de dernière modification du fichier, dans le format renvoyé par la fonction C « ctime ».
%Tk
Date de dernière modification du fichier, dans le format spécifié par k, comme pour la directive %A.
%u
Nom du propriétaire du fichier, ou identifiant utilisateur numérique si l'utilisateur n'a pas de nom.
%U
Identifiant utilisateur numérique du propriétaire du fichier.
%y
Type du fichier (comme dans ls -l), U pour type inconnu (ce qui ne devrait pas arriver).
%Y
Type du fichier (comme pour %y), suivi, pour les liens symbolique, de : L=boucle, N=inexistant.

Un caractère « % » suivi de tout autre caractère est éliminé (mais le second caractère est affiché).

Les options %m et %d gèrent les drapeaux # , 0 et +, à l'inverse des autres directives, même si elles affichent des nombres. Les autres directives numériques qui ne gèrent pas ces drapeaux sont G, U, b, D, k et n. Le drapeau de format « - » est géré, et transforme l'alignement des champs (qui sont par défaut alignés à droite) en alignement à gauche.

Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.

-prune
Vrai si l'option -depth n'est pas fournie. Si le fichier fourni est un répertoire, ne pas descendre dans son arborescence.
Faux si l'option -depth est fournie, et sans effet.

-quit
Arrêter immédiatement. Tous les processus fils seront arrêtés, et plus aucun des chemins indiqués sur la ligne de commande ne sera traité. find /tmp/toto /tmp/titi -print -quit n'affichera que /tmp/toto, par exemple. Toute ligne de commande construite par -execdir ... {} + sera exécutée avant l'arrêt de find. La valeur de retour sera ou ne sera pas zéro, selon qu'une erreur ait eu lieu précédemment ou non.

-ls
Vrai, afficher le nom du fichier en cours dans le format « ls -dils » sur la sortie standard. La taille est calculée en blocs de 1 Ko, à moins que la variable d'environnement POSIXLY_CORRECT ne soit positionnée, auquel cas la taille est calculée en blocs de 512 octets. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.

 

NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS

Beaucoup d'actions de find finissent par afficher des données qui sont sous le contrôle d'autres utilisateurs. Cela est vrai pour les noms de fichiers, les tailles, les dates de modification et ainsi de suite. Les noms de fichiers posent des problèmes potentiels puisqu'ils peuvent contenir n'importe quel caractère, à l'exception de « \0 » et « / ». Les caractères inhabituels dans les noms de fichier peuvent produire des résultats inattendus et souvent indésirables sur votre terminal (modifier les définitions des touches de fonctions de certains terminaux, par exemple). Les caractères inhabituels sont gérés de différentes façons selon les actions, selon la description ci-dessous.
-print0, -fprint0
Affiche toujours exactement le nom de fichier non modifié, même si la sortie est un terminal.
-ls, -fls
Tout caractère inhabituel est toujours protégé. Les espaces, les barres obliques inverses et les guillemets sont affichés selon les conventions des échappements du C (« \f »,« \" », par exemple). Tous les autres caractères inhabituels sont affichés en octal. Tous les autres caractères affichables (en ce qui concerne -ls et -fls, il s'agit des caractères dont le code octal est compris entre 041 et 0176) sont affichés en l'état.
-printf, -fprintf
Si la sortie n'est pas un terminal, les caractères sont affichés en l'état. Sinon, le résultat dépend de la directive en cours d'utilisation. Les directives %D, %F, %g, %G, %H, %Y, et %y sont transformées en valeurs non contrôlées par les propriétaires des fichiers, et donc imprimées telles quelles. Les directives %a, %b, %c, %d, %i, %k, %m, %M, %n, %s, %t, %u et %U donnent des valeurs qui sont sous le contrôle des propriétaires des fichiers, mais qui ne peuvent pas être utilisées pour envoyer des données arbitraires au terminal, elles sont donc imprimées telles quelles. Les directives %f, %h, %l, %p et %P sont protégées par des guillemets. Cette protection est appliquée à la manière du ls du GNU. Il ne s'agit pas du même mécanisme de protection que celui utilisé pour -ls et -fls. Si vous pouvez choisir le format à utiliser pour la sortie de find, sachez qu'il vaut mieux utiliser « \0 » plutôt que nouvelle ligne en tant que terminaison, car les noms de fichiers peuvent contenir des caractères espaces ou nouvelle ligne.
-print, -fprint
Les guillemets sont gérées à la manière de -printf et fprintf. Si vous utilisez find dans un script ou dans un cas de figure particulier dans lesquels les fichiers correspondants peuvent avoir des noms arbitraires, l'utilisation de -print0 devrait être préférée à -print. Les actions -ok et -okdir affichent le nom du fichier traité tel qu'il est. Cela pourrait changer dans une version ultérieure.
 

OPÉRATEURS

Dans l'ordre de priorité décroissante :
( expr )
Forcer la priorité.
! expr
Vrai si expr est fausse.
-not expr
Identique à ! expr, mais non conforme à la norme POSIX.
expr1 expr2
Deux expressions sur la même ligne sont implicitement reliées par un ET  ; expr2 n'est pas évaluée si expr1 est fausse.
expr1 -a expr2
Identique à expr1 expr2.
expr1 -and expr2
Identique à expr1 expr2, mais non conforme à la norme POSIX.
expr1 -o expr2
OU ; expr2 n'est pas évaluée si expr1 est vraie.
expr1 -or expr2
Identique à expr1 -o expr2, mais non conforme à la norme POSIX.
expr1 , expr2
Lister ; expr1 et expr2 sont toujours évaluées. La valeur de expr1 est annulée, la valeur de la liste est la valeur de expr2.         Le
séparateur virgule est pratique pour rechercher différents types de choses tout en ne traversant qu'une fois l'arborescence du système de fichiers. L'action -fprintf peut être utilisée pour récupérer une liste d'éléments variés pour les ranger dans différents fichiers en sortie.

 

CONFORMITÉ AUX STANDARDS

Les options suivantes sont définies dans le standard POSIX (IEEE Std 1003.1, Édition 2003) :
-H
Cette option est gérée.
-L
Cette option est gérée.
-name
Cette option est gérée, mais la conformité à POSIX dépend de la conformité POSIX de la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque du système. À l'heure de findutils-4.2.2, les métacaractères du shell (« * », « ? » ou « [] » par exemple) trouveront les fichiers commençant par « . » (l'interprétation d'IEEE PASC 126 l'impose). Ceci diffère des versions précédentes de findutils.
-type
Géré. POSIX définit « b », « c », « d », « l », « p », « f » et « s ». Le find du GNU gère aussi « D », ce qui représente une Porte, pour les systèmes d'exploitation qui en fournissent.

-ok
Géré. L'interprétation de la réponse n'est pas dépendant du système de locales (consultez VARIABLES D'ENVIRONNEMENT).

-newer
Géré. Si le fichier spécifié est un lien symbolique, il est toujours déréférencé. Ceci est différent du comportement précédent, qui prenait en compte les valeurs de temps du lien symbolique (consultez la section HISTORIQUE plus loin).

Autres prédicats
Les prédicats « -atime », « -ctime », « -depth », « -group », « -links », « -mtime », « -nogroup », « -nouser », « -perm », « -print », « -prune », « -size », « -user » et « -xdev », sont tous gérés.

Le standard POSIX définit les parenthèses « ( », « ) », la négation « ! » et les opérateurs « and » et « or » (« -a », « -o »). Toutes les autres options, prédicats, expressions et ainsi de suite sont des extensions hors du standard POSIX. Beaucoup de ces extensions ne sont de toutes façons pas l'apanage du find du GNU. Le standard POSIX impose que

L'utilitaire find doit détecter les boucles infinies, telles que le retour dans un répertoire déjà visité, alors qu'on revient du dernier fichier rencontré. Quand il détecte une boucle infinie, find doit afficher une message de diagnostic sur la sortie d'erreur, et essayer de revenir à sa position d'origine ou s'arrêter. Le décompte des liens dans un répertoire qui contient des liens en dur vers des répertoires supérieurs sera souvent inférieur à celui attendu. Cela peut être dû au fait que le find du GNU optimise l'accès en évitant de parcourir un sous-répertoire qui s'avère être un lien vers un répertoire supérieur. Bien que find ne parcourt pas le répertoire dans ce cas précis, il permet aussi d'éviter l'émission d'un message d'avertissement. Cette façon de faire peut sembler génératrice d'erreurs, mais il est peu probable que quiconque puisse réellement en être gêné. Si l'optimisation du parcours des feuilles (NDT : leaf) a été désactivée avec -noleaf, cette entrée du répertoire sera bel et bien parcourue, et le message d'avertissement émis si nécessaire. Les liens symboliques ne peuvent pas servir à créer de telles boucles dans le système de fichiers, par contre, si les options -L ou -follow sont actives, alors un message d'avertissement sera émis quand find rencontrera une boucle de liens symboliques. Comme pour les boucles contenant des liens en dur, l'optimisation de parcours des feuilles (NDT : leaf) signifie souvent que find sait qu'il n'a pas à appliquer stat() ou chdir() sur le lien symbolique, et donc que ce diagnostic est souvent inutile. L'option -d est gérée pour des raisons de compatibilité avec divers systèmes BSD, mais préférez plutôt l'utilisation de l'option -depth conforme POSIX. Le positionnement de la variable d'environnement POSIXLY_CORRECT ne modifie pas le comportement des tests -regex or -iregex parce que ces tests ne sont pas définis dans le standard POSIX.
 

VARIABLES D'ENVIRONNEMENT

LANG
Fournit une valeur par défaut pour les variables de localisation qui ne sont pas définies ou nulles.
LC_ALL
Si elle contient une chaîne de caractères non vide, remplace les valeurs de toutes les autres variables de localisation.
LC_COLLATE
Le standard POSIX exige que cette variable modifie le comportement de la recherche de motifs à l'oeuvre dans l'option « -name ». Le find du GNU utilise la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque, et donc la gestion du « LC_COLLATE » dépend de la bibliothèque présente sur votre système.
POSIX exige aussi que la variable d'environnement « LC_COLLATE » modifie le comportement de l'analyse de la réponse de l'utilisateur à la question posée par « -ok », mais ce n'est pas le cas pour le find du GNU.
LC_CTYPE
Cette variable modifie le traitement des classes de caractères utilisées par le test « -name », dans le cas où la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque de votre système le supporte. Cela n'a aucun effet pour le comportement de l'expression « -ok ».
LC_MESSAGES
Détermine la locale à utiliser pour les messages localisés.
NLSPATH
Détermine l'endroit où sont rangés les catalogues de messages localisés.
PATH
Détermine les répertoires dans lesquels find cherchera les exécutables invoqués par « -exec », « -execdir », « -ok » et « -okdir ».
POSIXLY_CORRECT
Détermine la taille des blocs utilisés par « -ls » et « -fls ». Si « POSIXLY_CORRECT » est défini, les blocs sont des unités de 512 octets. Sinon, il s'agit d'unités de 1024 octets.
TZ
Modifie le fuseau horaire utilisé dans le format de certaines directives liées au temps dans -printf et -fprintf.
 

EXEMPLES

find /tmp -name core -type f -print | xargs /bin/rm -f

Chercher les fichiers qui s'appellent coeur dans le répertoire /tmp et ses sous-répertoires, puis les effacer. Rappelez-vous que vous pouvez rencontrer des problèmes si des noms de fichiers comportent des retours à la ligne, des guillemets simples ou doubles, ou des espaces. find /tmp -name core -type f -print0 | xargs -0 /bin/rm -f

Chercher les fichiers qui s'appellent coeur dans le répertoire /tmp et ses sous-répertoires, puis les effacer, en veillant à ce que les noms de fichiers ou de répertoires qui contiennent des retours à la ligne, des guillemets simples ou doubles ou des espaces soient correctement traités. Le test -name est prioritaire sur le test -type afin d'éviter l'appel de stat(2) pour chacun des fichiers.

find . -type f -exec fichier '{}' \;

Exécuter « fichier » sur chaque entrée du répertoire courant ou de ses sous-répertoires. Attention à bien protéger les accolades par des guillemets simples afin d'empêcher leur interprétation en tant que ponctuation du script shell. De la même façon, le point-virgule est protégé grâce à une barre oblique inverse, bien que « ; » aurait aussi pu être utilisé.

find / 	\( -perm -4000 -fprintf /root/suid.txt '%#m %u %p\n' \) , \
		\( -size +100M -fprintf /root/grand.txt '%-10s %p\n' \)

Parcourir le système de fichiers en une seule passe, stockant les fichiers et répertoires en setuid dans /root/suid.txt et les gros fichiers dans /root/grand.txt.

find $HOME -mtime 0

Rechercher les fichiers de votre répertoire personnel qui ont été modifiés lors des dernières vingt-quatre heures. Cette commande s'exprime de cette façon parce que la recherche utilise le résultat de la division entière par 24 de l'heure de dernière modification (la fraction horaire est donc perdue). Ce qui veut dire que pour correspondre à -mtime 0, un fichier doit avoir une antériorité de modification inférieure à 24 heures.

find . -perm 664

Rechercher les fichiers qui ont la permission de lire et d'écrire pour leur propriétaire et groupe, et que les autres utilisateurs ne peuvent que lire. Les fichiers qui satisfont ces critères, mais qui ont d'autres bits de permissions activés (par exemple si le fichier est exécutable) ne seront pas sélectionnés.

find . -perm -664

Rechercher les fichiers qui ont la permission de lire et d'écrire pour leur propriétaire et leur groupe, et que les autres utilisateurs peuvent lire, sans toutefois s'intéresser à la présence d'autres bits de permissions (le bit d'exécution par exemple). Un fichier ayant par exemple les droits 0777 sera sélectionné.

find . -perm /222

Rechercher les fichiers qui offrent le droit d'écriture à quelqu'un (son propriétaire, ou son groupe, ou bien encore n'importe qui).

find . -perm /220
find . -perm /u+w,g+w
find . -perm /u=w,g=w

Ces commandes font toutes les trois la même chose, mais la première utilise le mode octal pour représenter les modes du fichiers, alors que les deux autres se servent de la forme symbolique. Ces commandes recherchent tous les fichiers dans lesquels soit le propriétaire ou le groupe peuvent écrire. Ces fichiers n'ont pas à offrir à la fois le droit d'écriture au propriétaire et au groupe, l'un ou l'autre suffira.

find . -perm -220
find . -perm -g+w,u+w

Ces commandes font toutes deux la même chose, c'est à dire rechercher les fichiers qui offrent le droit d'écriture au propriétaire ainsi qu'au groupe.

find . -perm -444 -perm /222 ! -perm /111
find . -perm -a+r -perm /a+w ! -perm /a+x

Ces commandes recherchent toutes deux les fichiers qui sont lisibles par tous (perm -444 ou -perm -a+r), ont au moins un des bits d'écriture actif (-perm /222 or -perm /a+w), mais qui ne sont exécutables par personne (respectivement ! -perm /111 et ! -perm /a+x)

 

VALEURS DE RETOUR

find s'arrête en renvoyant la valeur de retour 0 si tous les fichiers ont été traités avec succès, ou en renvoyant une valeur supérieur à 0 si une erreur est survenue. Cette information est volontairement très floue, disons que si vous obtenez une valeur qui ne soit pas zéro, il ne faudra pas vous fier à l'exactitude des résultats fournis par find.

 

VOIR AUSSI

locate(1), locatedb(5), updatedb(1), xargs(1), chmod(1), fnmatch(3), regex(7), stat(2), lstat(2), ls(1), printf(3), strftime(3), ctime(3), Finding Files (en ligne dans Info, ou en version imprimée)  

HISTORIQUE

A l'heure de findutils-4.2.2, les métacaractères du shell (« * », « . », « ? » ou « [] » par exemple) trouveront les fichiers commençant par « . » parce que l'interprétation d'IEEE POSIX 126 l'impose.  

FAUX BOGUES

$ find . -name *.c -print
find : les chemins doivent précéder l'expression
Syntaxe : find [CHEMIN] [EXPRESSION]
Cette erreur survient parce que *.c a été interprété par le shell, et que la commande find a en fait reçu une ligne de commande qui ressemblait à :

find . -name bigram.c code.c frcode.c locate.c -print

Cette commande ne peut bien sûr en aucun cas fonctionner. Plutôt que de vous y prendre de cette façon, vous pourriez protéger votre motif de recherche par des guillemets :
$ find . -name '*.c' -print

 

BOGUES

Pour le moment, aucun fichier ne correspond au test -perm /000, mais, afin d'améliorer la cohérence avec -perm -000, cela correspondra bientôt à tous les fichiers. Cette modification sera probablement réalisée au début de 2006. En attendant, vous obtiendrez un message d'avertissement si vous vous en servez. Des problèmes de sécurité se posent, inhérent au comportement de find tel que définit par le standard POSIX, et qui ne peuvent donc être résolus. Par exemple, l'action -exec est dangereuse par nature, et l'usage de -execdir est préférable. Consultez plutôt Finding Files pour plus de détails. La meilleure façon de signaler un bogue est d'utiliser le formulaire en ligne sur http://savannah.gnu.org/bugs/?group=findutils. L'intérêt de cette méthode est que vous pourrez ensuite suivre l'évolution de la résolution du problème. Tout autre commentaire concernant find(1) et le paquet findutils en général peut être envoyé à la liste de diffusion bug-findutils. Pour vous abonner à cette liste, envoyez un courriel à bug-findutils-request@gnu.org.  

TRADUCTION

Cette page de manuel a été traduite et mise à jour par Christophe Blaess entre 1997 et 2003. La version présente dans Debian est dorénavant maintenue par Sylvain Cherrier <sylvain DOT cherrier AT free DOT fr> et les membres de la liste <debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>. Veuillez signaler toute erreur de traduction par un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr-extra.


 

Index

NOM
SYNOPSIS
DESCRIPTION
OPTIONS
EXPRESSIONS
OPTIONS
TESTS
ACTIONS
NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS
OPÉRATEURS
CONFORMITÉ AUX STANDARDS
VARIABLES D'ENVIRONNEMENT
EXEMPLES
VALEURS DE RETOUR
VOIR AUSSI
HISTORIQUE
FAUX BOGUES
BOGUES
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Time: 13:22:24 GMT, November 11, 2006